« The Impact of Culture on Creativity »
Etude menée par le cabinet KEA European Affairs pour le compte de la Comission Européenne, publié le 16 juillet 2009, à retrouver dans la box files "News et ressources mission" ou à :
http://www.keanet.eu/impactcreativityculture.html
Présentation de l'étude par EurActiv :
Miser sur la culture pour débloquer l’innovation dans l’UE
La politique européenne de l’innovation doit reconnaître l’importance d’une créativité basée sur la culture, ainsi que l’innovation économique et technologique, si l’UE veut réaliser son potentiel créatif, selon une nouvelle étude publiée aujourd’hui (16 juillet).
Les industries culturelles ont un impact majeur sur le développement de nouveaux produits et services, sur la conduite de l’innovation technologique, sur la stimulation de la recherche, sur la promotion et la communication des valeurs et sur l’envie de gens d’apprendre, selon l’étude menée par KEA European Affairs pour le compte de la Commission européenne.
Appelant l’exécutif européen à aider à montrer l’Europe comme une foyer de la rencontre des influences et des idées, l’étude déplore de voir la culture rester en marge du projet européen. Au lieu de cela, elle devrait être au cœur des objectifs d’innovation et du développement de nouveaux paradigmes économiques et sociaux.
Selon KEA, le développement de la politique d’innovation de l’UE, personnifiée par sa Stratégie phare de Lisbonne, est un amalgame entre les politiques scientifique et technologique et la politique industrielle, avec pour conséquence l’échec de l’UE à exploiter pleinement son énorme potentiel culturel à des fins économiques.
Une créativité basée sur la culture…
Pour émerger en Europe, une créativité basée sur la culture requiert une combinaison de compétences personnelles (comme l’imagination) et des compétences techniques (comme des compétences artistiques ou d’artisanat), couplées avec un environnement social favorable, selon la firme d’affaires publiques.
Stimuler la créativité culturelle requiert un système éducatif qui mette en avant l’imagination et l’intuition, et une économie qui récompense avec des investissements une telle façon de penser, explique l’étude.
Elle souligne la capacité de la culture à générer des valeurs économiques et sociales intangibles, symboliques et spirituelles, qui en retour conduit à l’innovation.
L’étude montre le rôle central joué par les technologies numériques dans cette économie immatérielle, en apportant de nouvelles formes d’échange social et en contribuant à de nouvelles expressions de la créativité.
Cependant, la plupart de la production culturelle est hébergée par des logiciels et des services libres et à code ouvert (open source), tels que Wikipédia et le partage de fichiers via des sites Internet de réseautage social, selon KEA, avertissant que certaines tendances préfigurent une économie dans laquelle le partage et l’échange de connaissances et de compétences ne sont pas basés principalement sur la garantie de gains financiers.
… comme moteur d’une économie de l’expérience
Pour combattre cet état de fait, l’industrie doit satisfaire et créer de nouveaux types de demandes qui ne soient pas basées seulement sur la fonctionnalité d’un produit mais plutôt enracinées dans les aspirations individuelles et créatives, explique l’étude.
KEA souligne le succès d’entreprises comme Apple dans la création d’une empathie pour ses produits, et distingue ses campagnes publicitaires « Think different » qui mettent en scène des icônes culturelles telles que Picasso, Einstein et Gandhi.
De manière similaire, Virgin Atlantic a été la première compagnie aérienne à offrir à ses consommateurs des massages en vol ou un choix varié de musique et de films, devenant une entreprise qui ne se contente pas de transporter les gens d’un endroit à l’autre.
Les entreprises doivent s’assurer que ce qu’elles vendent offre une expérience riche et plaisante, soutient l’étude. Cette nouvelle « économie de l’expérience » se caractériserait moins par la production de biens que par la fourniture de services.
Les institutions européennes et les gouvernements nationaux devraient réviser la Stratégie de Lisbonne pour intégrer la culture dans les politiques de conduction de l’innovation, conclut l’étude de KEA, demandant la mise en place de financements européens pour encourager la coopération culturelle transfrontalière et soutenir les entrepreneurs, les entreprises et les centres de recherche créatifs.
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